Je m'y verrais tellement, mon esprit y serait clair, mes pensées simples.Ma place est ici.Du haut de set immeuble,les choses seraient beaucoup plus nettes.A ma droite un horizon inquiétant,pollué de trop d'ambitions,de rêves et d'égoïsme.Y vivre est un supplice,se faire marcher dessus,tuer inconsciament pour avoir une place et pour survivre.A gauche,quoique la nuit fut tombée,la lumière et la chaleur règne sur cet empire inconnu.Un champ...Rien de plus mais tellement précieux.On en oublie sa définition...Business d'un paysan?Perdu.Liberté,beauté,fraîcheur,nature...Cela vous dit quelque chose?Une perle rare à laquelle l'homme a rajouté des barrières,qu'elles soient en bois,fer ou imaginées;elles sont belles et bien présentes sur toutes les beautés primaires de la terre.Nous tournons en rond.Chaque parents sait que la vie ne sera pas facile pour son enfant mais cycle d'humanité oblige.Et nous voilà.L'éducation serait-elle une façon de se déculpabiliser de nous avoir mis au monde?Une chose est sûre,la vie,vous la comprenez à votre indépendance.Certains en meurt.Compréhensible.La plupart iront jusqu'au bout parce qu'ils attendent un événement.La vie vaut la peine d'être vécue quand on a des espoirs et des rêves.Ceux-ci détruiront encore plus ou protegeront la planète.Malgré les différents langages,traditions et autres,nous pourrions dire "Drapeau du monde"?Je regarde un quelconque mode d'emploi,superpose les mêmes parties de langues étrangères.Ce bout arraché me révèle que tout ça n'est qu'une question de lettres,signes,encres...Encore une invention de l'homme.Quand cessera-t-on de se nier?Nous vivons sur le calque de nos ancêtre et rêvons de changement.J'aimerais savoir;de nouveaux ordinateurs,du design ou de nouvelles bagnoles...Est-ce k'élévation de l'esprit humain vers l'intelligence?Peut-être un peu mais je crains qu'il sagisse plutôt d'une concurrence infinie,d'une haine et d'une hargne face aux autres.Du fric,encore du fric.Une liasse de bout de papier et l'on se sent invincible.Même si ce musicien de rue possèdera une guitare,bois rongé,cordes à moitié foutues ,ce qu'il vous donnera gratuitement vaudra beaucoup plus qu'une pièce.Faute de conditionnement,il vous réclamera cette essence de faute du fond de son chapeau.Se chercher une raison de vivre est de plus en plus difficile.Ou je ferme les yeux définitivement et continue sans rien me demander.Ou je tombe malade de ctte laideur mondiale.Le choix est tellement con pour l'idée qu'on se fait de l'homme.Imaginons un animal,poussé à aller de l'avant.2choix s'offrent à lui:un coin où il est dur de manger et de trouver sa place;un autre,paysage uthopique intouchable entouré de barrières electriques.Instinct de survie,il ira tuer pour bouffer.Plaçons-y maintenant un homme.2possbilités:rester à rêver de ce magnifique paysage tout en crevant de faim ou s'enfiler dans la normalité.La cruauté est devenue normalité.On ne se pose plus de questions et quand c'est le cas,on s'en pose beaucoup trop à s'en torturer l'esprit.Pour ceux qui n'y pense pas,l'amour et l'amitié suffiront.Pour les autres,il faudra s'y faire et devenir comme tout le monde en attendant le moment opportun pour essayer de secouer cette normalité.J'en ai assez de me sentir pantin dont le chemin est tracé.Depuis notre enfance,on nous répète "Tu comprendras quand tu sera plus grand" et on attend un signe.A force d'attendre,on se rend compte que c'était vrai.On comprend tout avec ce foutu temps.Mais je voudrais tout comprendre aujourd'hui,demain,il sera peut-être trop tard,je ne pourrai plus rien en faire,enfermée dans un métier que j'aurai volé à des gens.On me dit qu'à cet âge,tout le monde pense pareil.Je tacherai de garder en mémoire ce discours de jeunesse durant ma vie.Ne soyons jamais adulte mais grand enfant.Ce qui fait toute la différence.
Le vent m'apporta une sensation de sérénité.Je ne peux pas.Cette vie n'est pas pour moi.Mes amis prendront la route,mon frère et ma soeur de même.Et toi,tout en te souhaitant le meilleur et la liberté,j'espère.Incompatible.Je ne suis que sans doute incompatible à l'idée de grandir.
Ce soir je ne prendrai pas l'ascenseur.