Les feuilles se froissaient sous mes pieds, trahissant ma présence, j' haletais, j'étouffais, même. Ma veste frôlait l'écorce des arbres qui semblaient grandir à mon passage. Je m'arrêtai alors brusquement ... Déjà passée par-là? Je n'entendais que ce coeur étranger qui tapait contre ma poitrine, obsédé par le crime. L' echos du vent voyageait, virevoltait, comme pour me taquiner. Des pas.Ces pas. Mais aucun bruit de feuilles ni de branches cassées. Des pas résonnant dans tout mon crâne et mon être, une douleur aigu  comme la seringue enfoncée dans le front.


_ Te voilà.

Non. Impossible.


         Pas pour nous, pas sans cette batterie accélerant, sans ces violons s'exitant, exhibant des notes cinglantes... Pas sans ce putain de ralentis, cette élévation de notes sourdes, saturant l'écran, le miroir brisé, les tympans...


        Pas sans ce silence dangereux, et sans cette balle sortant malencontreusement, innocement et precipitament de son canon. Ce bruit tueur, explosant l'âme, les veines; laissant le sang en suspention.Mettant fin à un cycle trop jeune...
D'une nouvelle meurtrière.
       


Dernier souffle d'une condamnée...crissement de chaises.Un dernier regard sur ce monde vide. Ce mur blanc, ces êtres nus sans ombres, ce plafond casant tout cela, comme une serrure condamnée...Sur un monde réel.
Derniere goutte de sueur tombant sur le goudron froid,





Derniere balle.



http://alicia.cowblog.fr/images/Colours-copie-1.jpg


      

       Travail de peintre que de dissimuler tout cette réalité.Les couleurs ont coulé à flot, noyant des civilisation et des terres dans le noir. Ornant encore de feuille d'or des connards et enfermant le soleil entre des barreaux gris. Des couleurs qui ont créé des drapeaux, des principes, des races, des guerres.
Ou du bleu azur dans les yeux de la fiancée, du rouge sur une lettre d'amour, du jaune sur le champs de jonquilles de celui qui ne nous lachera jamais.


Colours...

Stop.