Infini silence avant une parole, après un coup de feu ou après le cadeau d'un musicien.
Toujours un peu gênant...quelques toussotements discrets, le gyrophare des flics résonne sur les murs sanglants ou le public applaudit de suite.

Un silence pesant mais délicieux.
Introduire un son dans l'atmosphère, dans les veines des hommes et dans la dimension oblige à avoir conscience de tout ce qui nous entoure et surtout de nous.
Pourquoi ? Pourquoi la vie. Pourquoi ce coeur sous mes côtes...
Une raison de vivre est finalement une excuse pour tout ce que l'on fera d'inhumain durant notre existence.
 Alors pourquoi ?
Pour le contraste. Corps et âme y sont soumis. Pour tout ce qu'il y a de plus naturel et de plus oublié aujourd'hui.
Pour l'humanité.

Les globules rouges ne me démangent plus et je cherche l'équilibre dans cet absolu silence. Je suis sur terre. Vertigineuse vision qu 'il nous est impossible d'imaginer cérébralement. Pas d'humanité avant nous...ni après.
Un infini qui recouvre l'avant et l'après. Une notion éphémère supérieure à nous.
En avoir conscience est une piqure permanente. Un liquide injecté dans les veines dont on devient accro.
Je l'ai trouvé, ce pourquoi je vis.
Un fantôme toujours à mes côté qui plus tard avec l'expérience ne sera plus une simple obligation imaginaire.
Se dire "Comment ferait-il ça ?", puis y ajouter son essence vitale.
Le calcul du pourquoi, du comment, et de ses conséquences sur mon intérieur et l'infini.
Durant lequel nous sommes coincés dans le temps zéro.

"Comment feriez-vous ?"
Des milliers de fantômes m'entourent, me susurrent à l'oreille leurs conditions.
Mais je ne pense qu'à lui seul. Le spirituel, la conscience absolue. Sa vision me plaît, sans me charmer. C'est une essence à laquelle je deviens accro.

Penser.


http://alicia.cowblog.fr/images/471pxcaspardavidfriedrisr8.jpg